Médiocre vient du latin mediocris qui signifie « qui tient le milieu » aujourd’hui, ce serait plutôt une autre définition qui s’impose « sans éclat, sans intérêt ».
C’est plutôt cette dernière qui caractérise les soldes d’hiver 2010. Sans éclat, par le score réalisé tant par le commerce de proximité que la grande distribution. Sans intérêt par le désamour montré par la clientèle. Sans éclat, malgré un climat plutôt froid, favorable aux grosses pièces d’habillement. Inquiétant par la percée des achats sur Internet, +24% en un an.
N’allez pas croire qu’il y a dans mon esprit une discrimination vis à vis des achats sur Internet ! Non, mais c’est autant qui échappe au commerce traditionnel. Ce n’est pas bien, ce n’est pas mal… C’est un choix de société… !
Je reste persuadé qu’il est plus agréable de flâner sur une artère commerçante que de flâner sur un écran d’ordinateur. Chacun ses goûts… ! Nous en reparlerons quand il n’y aura plus que des écrans pour flâner.
Mais l’échec programmé des soldes se trouve ailleurs. Les soldes doivent rester un événement. Les inventions diverses, soldes flottants, semaine folle, 3 jours parasitent l’événement.
Je veux bien tout, mais si l’on désoriente le client c’est le commerce qui en souffre.
Comme je n’ai ni le goût, ni l’esprit d’avoir raison plus que d’autres, je suggère de refaire l’analyse après les soldes d’été.
Nouvelles mesures, nouvelles attitudes, nous verrons. En attendant feignons de croire que nous ne savons pas pourquoi les soldes d’hiver 2011 sont médiocres.
Georges SOREL, Président
Fédération Française des Associations de Commerçants (FFAC)
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