Après avoir dévoilé, en exclusivité les performances économiques des TPE en 2009, la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) vient de faire paraître la 14e édition de son étude statistique « Activité et Tendances ». Une enquête inédite qui combine l’approche sectorielle et l’analyse géographique. Elle se concentre sur 8 grands secteurs d’activité regroupant 26 professions du commerce, de l’artisanat et des services.
Synthèse des principaux enseignements.
Principal enseignement de l’enquête de la FCGA : l’activité des petites entreprises, tous secteurs confondus, enregistre un net recul en 2009 : -2,5%. Sévèrement touchés par la crise économique, les artisans, commerçants et prestataires de services indépendants sont confrontés à de sérieuses difficultés : réduction « historique » des chiffres d’affaires, fonte des carnets de commandes, affaiblissement des trésoreries…
Même si elles résistent globalement mieux à la conjoncture que les grandes structures en mobilisant tous leurs atouts stratégiques (souplesse, réactivité, élasticité, proximité…), les TPE prennent de plein fouet les effets de la récession en 2009. Signe des temps : traditionnelle « locomotive » de la croissance des petites entreprises, le secteur du bâtiment vacille sur ses fondations : -3,7%.
Détail des performances, secteur par secteur
Les professions de la santé : +1,5%
Après une année 2008 morose (+0,8%), pharmaciens et opticiens-lunetiers réalisent la plus forte progression d’activité en 2009. Une performance en trompe l’œil toutefois car, si le chiffre d’affaires du secteur reste globalement positif (+1,5%), les marges, elles, ont tendance à diminuer dans les deux professions.
Cafés-hôtellerie-restauration : 0%
Croissance nulle en 2009 pour le secteur CHR ! Seuls les hôteliers restaurateurs affichent une activité en hausse : +0,8%. Les restaurateurs purs (-0,2%) et les cafetiers (-1,1%) enregistrent des scores négatifs, même si – en comparaison à l’année 2008 – ils améliorent relativement leurs performances. A noter : la réduction du taux de TVA dans la restauration n’a toujours pas produit les effets escomptés sur l’activité et l’emploi.
Le commerce de détail alimentaire : -0,4%
Contre toute attente, les artisans de l’alimentation résistent plutôt bien à la crise. Boulangers (-0,3%), pâtissiers (-0,2%), bouchers (-0,8%), charcutiers (-0,1%), supérettes de proximité (-0,5%) et commerces de fruits et légumes (-3%) sont tous confrontés à une baisse de chiffre d’affaires, mais celle-ci reste globalement plutôt modérée (sauf pour les primeurs). Mieux : depuis le début de la crise, le commerce de détail alimentaire semble avoir retrouvé les faveurs des consommateurs.
Les métiers de la beauté et de l’esthétique : -1,2%
Espacement des visites et réduction du ticket moyen dans les salons de coiffure (-1,4%), apparition de concepts low-cost et concurrence des grandes enseignes dans les instituts de beauté (+0,9%). Résultat : un recul de 1,2% pour l’ensemble du secteur. La diminution sensible de la vente de produits d’entretien illustre le choix dominant de la clientèle pour alléger la facture : consommation de la prestation de base seulement (soins ou coupe) et pas d’achat de produits ou services annexes.
L’équipement de la personne : -2,1%
Après une année 2008 décevante (-2,8%), le secteur de l’équipement de la personne ne parvient toujours pas à renouer avec la croissance en 2009 (-2,1%). Les horlogers-bijoutiers (-3,5%) et les magasins de prêt-à-porter (-3%) enregistrent les plus forts reculs d’activité. Les chausseurs indépendants remontent la pente à petits pas : +0,7% (contre -1,4% en 2008). De son côté, la lingerie (+0,8%, contre -1% en 2008) se redresse légèrement.
L’équipement de la maison : -2,9%
Dégringolade du chiffre d’affaires dans les petits magasins d’électroménager en 2009 : -4%, (contre +2,4% en 2008) ! Et pas même un bouquet de fleurs pour consoler les professionnels du secteur… L’activité des fleuristes, autre profession de l’équipement de la maison retenue dans cette étude, se fane tout aussi tristement l’année dernière : -2,7% (contre -0 ,2%, en 2008).
La réparation automobile : -5,1%
Boosté par la prime à la casse, le marché du neuf s’est plutôt bien porté en 2009. La crise n’a pas freiné les ventes de véhicules neufs, au grand bonheur des constructeurs ! Diagnostic inverse sur le marché de la réparation-entretien dont l’activité a nettement ralenti l’année dernière (-4%, contre +1,7% en 2008). Confrontés à cette panne de la demande, les garagistes traditionnels ont tenté de réagir en développant de nouveaux services : contrôles préventifs, vente d’accessoires, forfaits réparation à bas prix… Insuffisant pour faire redémarrer une demande au point mort.
1,2%
Pour mémoire, la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) regroupe 114 centres de gestion agréés qui comportent 400 000 entreprises, 6 000 experts-comptables correspondants,
2 000 000 d’emplois salariés et non salariés.
Laisser un commentaire