Ce 20 mai vers 14 heures 30, le secrétariat de la Fédération Française des Association de Commerçants m’appela : «C’est France 3 qui s’inquiète, François CLEMENT devait être interviewé à Besançon, il n’est pas là et impossible de le joindre.
Pouvez-vous le remplacer au pied levé, le sujet est l’ouverture dominicale des commerces. Dans ces conditions vous serez au téléphone alors que Monsieur THOUVENEL de la CFTC sera en studio ».
Ok, je vais le faire, mais ça m’inquiète car François n’est pas coutumier du fait. Etrange pressentiment, François CLEMENT (au centre de la photo ci-dessus) s’est tué en voiture en se rendant à France 3 Franche Comté.
Quand on apprend ça on reste stupéfait.
Nous étions ensemble au CEFAC le 16 mai et au retour je l’ai vu embarquer sur le quai voisin du mien à la gare de Lyon. Un dernier signe amical…
Maintenant je sais que ce sera, pour toujours le dernier.
Voilà deux ans, François CLEMENT avait entrepris de rénover la structure de la Fédération Française des Associations de Commerçants (FFAC).
La FFAC dont nous avons fêté les 50 ans et dont il était le Président depuis de nombreuses années.
Avec comme toujours des hauts et des bas, il n’avait jamais renoncé dans le combat permanent pour la défense, la promotion et l’amélioration du commerce de proximité.
Sous sa présidence, nous avons, en deux ans fédéré la quasi totalité du territoire métropolitain.
Nous avons adhéré au Conseil du Commerce de France, où nous avons notre siège, et nous avons noués de nombreux contacts avec nos administrations de tutelle, mais aussi avec la grande distribution et des organismes de référence comme le CREDOC qui nous a consulté pour le rapport remis au ministre de la ville.
Depuis le début de l’année le rythme des réunions, tant au ministère des finances qu’au CEFAC s’était accéléré.
Aujourd’hui mes pensées vont, bien sûr, tout d’abord à tes proches et à tes amis nombreux que je ne connais pas.
Pour ceux que je connais, Thomas, Hubert, Evelyne, Michel, Jean-Luc et les autres compagnons de ce qui aura été le combat de ta vie, je sais qu’ils partagent la même tristesse que moi.
Au delà nous tâcherons d’être à la hauteur de ce que tu as initié : combat sans esprit partisan, combat sans esprit de caste pour un commerce équilibré, combat de tous les jours pour le commerce de proximité.
Au fond ta vie était ce combat.
Tu vas nous manquer François.
Tu disais souvent que les cimetières sont pleins d’indispensables.
Peut-être qu’il y a des plus indispensables que d’autres …
Quoi qu’il en soit, sache que tu peux compter sur nous. Nous continuerons ce que tu as commencé. Ne serait-ce que pour toi.
Georges SOREL
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