La 18ème édition du recueil « Chiffres et Commentaires » publié par la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) passe au crible les revenus des artisans et des commerçants en 2011. Une enquête inédite qui compare les performances de 75 professions du commerce et de l’artisanat dans 11 secteurs d’activité.
Principaux enseignements
Tchao la crise ? En 2011, l’activité des petites entreprises du commerce et de l’artisanat redémarre : +2,6% contre +0,9% en 2010. Hausse du chiffre d’affaires et stabilité de la variation des bénéfices avec un résultat courant moyen qui s’établit à +2,3% (contre +2,1% l’année précédente).
Globalement, les commerçants et les artisans renouent avec la croissance dans un contexte économique pourtant toujours préoccupant. Et ces deux indicateurs statistiques dissimulent en réalité de fortes disparités sectorielles. Si les transports (+4,4%) et le bâtiment (+4,3%) font la course en tête, la culture et les loisirs (-0,2%) ainsi que la santé (+0,9%) figurent en queue de peloton.
Menace sur la compétitivité
L’étude exclusive de la FCGA met également en exergue une baisse inquiétante des investissements dans les petites entreprises du commerce et de l’artisanat : -6,1%. Alors que Louis Gallois, Commissaire à l’Investissement, vient de remettre son rapport sur la compétitivité de l’économie française, ce constat est préoccupant. La réduction des investissements dans les TPE peut menacer la qualité de leur outil de production et affaiblir leur compétitivité.
Le palmarès des revenus
L’analyse comparative des résultats courants bruts (avant versement des cotisations sociales dues par le chef d’entreprise) laisse apparaître d’importants écarts entre les différentes professions.
En 2011, le résultat courant moyen brut, tous secteurs confondus, s’élève à 50 000 euros (contre 48 000 euros en 2010). Mais il chute à 42 000 euros si l’on exclut les métiers de la santé (pharmaciens, opticiens, prothésistes dentaires) dont les niveaux élevés de revenus « gonflent » artificiellement les moyennes statistiques.
Ils gagnent moins de 33 000 euros
17 professions réalisent un résultat courant brut inférieur à 2 fois le SMIC annuel brut (33 000 euros). 3 occupent la première marche du podium :
- L’antiquité-brocante : 32 000 euros
- La cordonnerie : 32 000 euros
- La restauration rapide : 32 000 euros
Ils gagnent entre 33 000 et 41 250 euros
16 professions dégagent un résultat courant brut qui oscille entre ces deux seuils. 3 arrivent en tête avec des résultats quasiment identiques :
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La maroquinerie : 41 000 euros
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L’électroménager-TV-HIFI : 41 000 euros
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Les cafés-restaurants : 40 000 euros
Ils gagnent entre 41 250 et 49 500 euros
25 professions affichent un résultat courant brut compris dans cette deuxième tranche. Trois se partagent la première place :
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La boulangerie-pâtisserie : 49 000 euros
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La charcuterie : 49 000 euros
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La maçonnerie : 49 000 euros
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Ils gagnent plus de 49 500 euros
19 professions enregistrent un résultat courant brut supérieur à 3 fois le SMIC brut annuel (49 500 euros). Les trois premières sont :
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La pharmacie : 168 000 euros
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L’optique-lunetterie : 93 000 euros
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Le transport de malades (ambulances : 79 000 euros)
Pour mémoire, la Fédération des Centres de Gestion Agréés c’est 400 000 petites entreprises (TPE) dont 92 % des entreprises nationales ont moins de 10 salariés, 2 000 000 d’emplois salariés et non salariés, 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 experts-comptables correspondants.
Pour en savoir plus : http://www.fcga.fr
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